J'avais commencé ce dossier au mois de juillet de cette année, mais je ne sais pour quelle raison, je n'ai pas achevé. Voici donc la suite de ce dossier en attendant plus de critiques sur les lectures (principal objectif de ce blog à la base)

Retrouvez la première et la seconde sélection de ce dossier.

Les auteurs "confirmés"


Joseph Wambaugh
Il a commencé à écrire dans les années 1970 des romans puissants combinant cynisme et humour macabre. Chronique gouailleuse, tonique et savement orchestrée, Flic à Hollywood, nous immerge dans le quotidien du LAPD, la police de Los Angeles. On retrouve toute une galerie de personnages censés mettre fin aux agissements des malfrats minables pillant les boîtes aux lettres ou braquant les bijouteries. Wambaugh a toujours le même souffle, une oreille incroyable, une manière de faire exister ses personnages en quelques traits de plume. (a.f.)

Suggestion livresque : Flic à Hollywood
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Arnaldur Indridason
La perte, les traces sont les thèmes essentiels des livres d'Arnaldur Indradison, depuis La cité des Jarres, son premier roman, jusqu'à cet Homme du lac qui mêle faits historiques et présent social. Cet aventure d'espionnage est très intimiste. Parallèlement, le lecteur comprend mieux le système judiciaire islandais, son histoire et sa société qui n'a plus rien d'idyllique. Arnaldur Indridason prend sont temps pour développer ses intrigues, mais cette lenteur est à l'image d'un pays rugueux où la nature est rarement amicale. (c.f.)

Suggestion livresque : L'homme du lac
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David Peace
David Peace est l'auteur d'une quadrilogie prenant place à Leeds, dans le Yorkshire. Directement influencé par Ellroy et son quatuor de Los Angeles, il décrit la région où il est né, au travers du crime et de la violence. Ses quatre romans, 1974, 1977, 1980, 1983 ont été traduits en français et sont publiés chez Rivages. L'écriture de David Peace est sans concession, brutale. Pleine de descriptions violentes, sans fioritures, et pourtant terriblement poétique. Pleine de dialogues tranchants, qui sonnent absolument juste. C'est une écriture faite de répétitions, quasi obsessionnelle. Qui retrace exactement les dérives intérieures d'Edward Dunford, le anti-héros des quatre romans. Personnage sortant des clichés de détective, contradictoire, lâche, violent. Il alimente une ambigüité perpétuelle, décrivant ses actes avec une distance qui le rend inquiétant. Pas de sentimentalisme, pas de jolies fleurs. Il n'y a que de la boue. Une écriture qui heurte, extraordinairement vraie et bouleversante. Mais qui peut aussi rebuter, car il n'y a pas de consensus. On n'est pas là dans du polar commercial qui veut plaire à tout le monde, on est dans du polar qui ose regarder le monde en face, et vous le colle sous les yeux sans hypocrisie ni masque. (b.l.)

Suggestion livresque : Tokyo année zéro



Natsuo Kirino
Le troisième roman de la Nippone Natsuo Kirino s'intitule Monstrueux, et il révèle effectivement d'avantage du cauchemar sur papier que du thriller traditionnel. Pour explorer la part d'innommable présente en chacun de nous, Kirino désarmorce rapidement tout suspense pour se focaliser sur l'étude sociale et psychanalytique. Si Monstrueux peine à s'installer, l'angoisse monte crescendo jusqu'à devenir insoutenable vers la toute fin du livre. (b.l.)

Suggestion livresque : Monstrueux
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Caryl Férey
Après la Nouvelle-Zélande et l'Australie où se situaient ses précédents polars, Caryl Férey s'installe en Afrique du Sud à Cape Town, entre quartiers riches et ghettos misérables. L'auteur sait faire monter la tension, créer une atmosphère étouffante jusqu'au dégoût. Son roman est violent à l'image d'un pays qui n'oublie rien et son écriture, descriptive, parfois lyrique, s'acharne à appuyer là où ça fait encore mal ! (c.f.)

Suggestion livresque : Zulu
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John Connolly
John Connolly a beau être irlandais, c'est aux Etats-Unis qu'il situe ses intrigues : des thrillers avec un soupçon de fantastique, de mystère, pour donner une couleur différente à ses histoires de meurtres, de serial killers, de vengeances sanglantes. Tout l'intérêt des romans de Connolly tient dans la distance tenue entre le bien et le mal. Ancien journaliste, il s'appuie sur des commentaires médicaux, des faits divers réels sans jamais oublier son intrigue et sa coursepoursuite. (c.f.)

Suggestion livresque : La proie des ombres
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